par Le Métavers peut-il devenir une opportunité dans l’intégration des nouveaux collaborateurs?
Pourra-t-on un jour projeter la fonction RH dans un métavers : un méta-univers ? En clair : s’immerger en 3D dans un univers d’univers ! Imaginez des avatars ou des hologrammes d’actionnaires, de dirigeants, de managers, d’opérateurs, de collaborateurs, pouvant interagir entre eux et avec tous les objets et sujets RH, du sourcing au licenciement, en passant par le recrutement, la formation, la gestion des talents, le Bulletin Social individuel, etc. ; mais aussi la vie d’équipe, l’organisation du travail, le management croisé, les relations sociales, etc. Bref : toute la culture d’entreprise, ses pratiques, sa gestion des connaissances, ses projets d’innovation… mis en systèmes de systèmes, à l’image de l’univers ? Ne serait-ce pas l’outil idéal pour qui voudrait intégrer plus facilement une entreprise ?
Le Métavers, un outil d’intégration ?
Un tel outil permettrait d’avoir accès de manière performante, par exemple via un casque de Réalité Virtuelle, à tout ce dont un nouveau collaborateur a besoin, au fur et à mesure où il en a besoin, en fonction de ses propres caractéristiques personnelles et professionnelles. Il pourrait même se projeter dans l’avenir de son propre développement personnel ; s’immerger dans l’entreprise en associant réalité virtuelle et réalité augmentée !
Science-fiction, dites-vous ? Pas si sûr ! Certes, les technologies qui permettent de supporter de manière réaliste une telle perspective n’en sont encore qu’à leurs prémices ; mais si l’on avait dit à nos ancêtres qu’un jour ils pourraient communiquer ensemble sans se voir en direct, à des centaines de kilomètres de distance, ils auraient probablement bien rigolé ! Et Teams ou Zoom auraient parus bien improbables à nos grands parents ! Et pourtant…
Un outil dans l’ère du temps
A l’heure où le télétravail se généralise, la possibilité de délocaliser tous les rapports à l’entreprise, à ses différents services et à son organisation humaine, n’est pas totalement hors de propos, même si cela peut générer par ailleurs d’autres difficultés.
Paradoxalement, le Métavers constitue peut-être une solution pour reconstituer des collectifs de travail – ou a minima limiter les effets négatifs de la distance –, recréer une proximité effective et pratique entre des collaborateurs de n’importe où et n’importe quand.
Il n’est pas indifférent que des entreprises proches des nouvelles technologies, novatrices et précurseurs sur le sujet, se lancent dans l’aventure, à l’instar de Facebook, mais aussi en France d’Havas ou AXA, pour ne citer que quelques exemples. L’expérience utilisateur se projette si bien sur l’expérience candidat et l’expérience collaborateur, moteur d’engagement et de performance, avec un effet Waouh assuré !
Des résistances à surmonter et des difficultés à résoudre
Le phénomène n’est pas sans déclencher des passions. Une difficulté réside sans doute aujourd’hui dans des écarts d’acculturation technologique et digitale segmentant les “pro” et les “anti” en fonction des générations, mais aussi des métiers, des formations, des profils personnels, des projets politiques et sociétaux.
Quid, dans un virtuel aux dimensions et aux croisements infinis, de la protection des données, des contentieux éventuels, des régulations sociales et légales ? Quid des conséquences sur la psychologie des personnes et sur les réalités sociologiques bien réelles qui constituent le propre des sociétés humaines ? Peut-on imaginer un mode hybride entre le réel et le Métavers, tirant les meilleures opportunités des deux ?
Tout un ensemble de problèmes restent sans aucun doute à solutionner ! Mais il serait peut-être imprudent, voire illusoire, de ne pas envisager sérieusement les tenants et les aboutissants des évolutions en cours.