Le DRH, L’oubli, l’iagc et les soft skills.

« La mémoire est un phénomène complexe et multifacette. Ce qui s'oublie aujourd'hui peut être rappelé demain. » Hermann Ebbinghaus[1].
Dans son livre, « La mémoire[2] », Hermann Ebbinghaus aborde et traite les phénomènes psychologiques liés à l’oubli. Cet ouvrage qui fait référence en la matière fait comprendre qu’il est plus important de traiter l’oubli que la mémoire. Il est plus efficient d’éviter l’oubli que de cultiver sa mémoire. Sous cet angle la mémoire devient la conséquence de l’échec de l’oubli. Il précise que « Peu importe à quel point une personne ait appris l'alphabet grec, il ne sera jamais en mesure de le répéter à l'envers sans une nouvelle formation. » Il convient de rechercher à supprimer l’oubli. Les propositions produites en 1885 sont encore opérationnelles de nos jour et renforcées par l’usage de l’intelligence artificielle générative conversationnelle. Une application à l’apprentissage des soft skills est réalisable.
Le sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle de Paris des 10 et 11 février 2025 se présente comme l’acteur central de l’intelligence artificielle responsable avec un accent mis sur le respect des valeurs humaines et la validation des informations.
Il faut prendre en considération que les algorithmes d'apprentissages en tant que règles pour effectuer une tâche particulière reposent sur l’analyse statistique d’une base de données. Si vous demandez quelle est la forme de la terre par un algorithme qui analyse au premier degré les informations qui circulent sur le net, vous aurez une proposition de réponse sur la forme plate. Il existe une proportion des partisans de cette croyance suffisamment importante pour accréditer cette information.
Les objectifs principaux de ce sommet sont de montrer que la performance technologique et le respect des valeurs humaines ne sont pas antagonistes, et de positionner la France et l’Europe comme des acteurs centraux de l’IA responsable. La présentation qui suit répond aux exigences énoncées sous la forme d’une modeste contribution.
L’oubli, l’iagc et les soft skills, oui, mais quoi ?
« Nous oublions les choses non pas parce qu'elles sont dénuées de sens, mais parce que notre capacité de rappel est limitée. » Hermann Ebbinghaus "
Par nature une information reçue devient éphémère, fugace, passagère, périssable temporaire si elle n’est pas revigorée régulièrement pour se transformer en action réflexe constante. L’examen de la courbe le l’oubli d’Ebbinghaus permet de comprendre la situation.
L’apprentissage initial provoque la conservation totale de l’information.
La chute brutale initiale de 50% est constatée dans les heures suivantes.
La chute lente de 70% est constatée dans les jours suivant.
L’oubli s’installe avec un taux de perte de 90 à 100% dans les semaines suivantes.
Cette dégénérescence de l’information est obtenue dans le cas d’absence d’actions régénératrices. Les travaux démontrent qu’il est possible d’intervenir avec succès par une démarche anti oubli.
L’oubli, l’iagc et les soft skills, oui, mais comment ?
« La répétition est la clé pour ancrer l'information dans notre mémoire à long terme. » Hermann Ebbinghaus
Les travaux cités précédemment proposent une démarche pour obtenir l’inefficacité de l’oubli par la mise en œuvre des instruments suivants :
- La répétition des informations initialement reçues.
- L’espacement à intervalles progressif de court à long consolide le stockage.
- L’association avec des informations antérieures permet un chainage.
- Le contexte usuel favorise la capacité à utiliser l’information initiale.
La délégation de la gestion de la courbe d’Ebbinghaus à l’intelligence artificielle générative conversationnelle est l’instrument anti oubli par définition. En déléguant cette tâche, on libère du temps pour se concentrer sur ses compétences principales et ses responsabilités prioritaires. Cela permet d'optimiser l'utilisation du temps et d'augmenter la productivité. La création d’un dispositif de rappel des informations est gérée par le simple abonnement au dispositif postérieur à l’apport produit par l’information, la formation, le coaching, le management, le mentorat, le tutorat…
Les conditions de la réussite reposent sur la validité de la base de données et la puissance de l’iagc.
Conclusion
« La mémoire humaine n'est pas une photographie fidèle du passé, mais plutôt une reconstruction active. » Hermann Ebbinghaus
La persévérance et la détermination prennent la place de l’oubli, c’est le trait de caractère qui permet, une fois aboli, d’aboutir à la transformation des échecs en arrêt temporaire.
L’intelligence artificielle générative conversationnelle associée à la modélisation des softs skills permet de « Devenir son propre mentor, mieux utiliser les soft skills ». Les effets attendus concernent la suppression des comportements insatisfaisants et le développement des comportements satisfaisants. L’anti oubli fonctionne tout au long de sa vie. Un abonnement anti oubli de 1 à 10€ par mois permet de s’offrir un exosquelette socioculturel pour une conversation permanente et procure le plaisir de la relation humaine.
Je laisse à Lao Tseu[3] le soin de conclure cette chronique pour que l’anti oubli devienne le moyen pratique de perpétuer : « Il n'y a qu'une seule sorte d'échec abandonner à mi-chemin ».
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[1] Hermann Ebbinghaus 1850 – 1909 Philosophe allemand
[2] La mémoire - Recherches de psychologie expérimentale, Hermann Ebbinghaus, Serge Nicolas traducteur, L’Harmattan, 2010.
[3] Lao Tseu nom populaire de Tàishàng lǎojūn, Seigneur suprême, VIe siècle av. J.-C. – Ve siècle av. J.-C (dates estimées), sage chinois au sens philosophique.