par Selon plusieurs enquêtes, la moitié des salariés français estiment qu’ils sont sous-payés. Dans un contexte où le salaire reste de loin leur priorité N°1 et où les problématiques de pouvoir d’achat deviennent plus sensibles, l’attractivité des entreprises devient un enjeu crucial, et la fidélisation de leurs talents dépend plus fortement qu’avant de la qualité de leur communication et de la transparence de leur politique de rémunération.
La rémunération ne se limite pas au salaire
Or la rémunération ne se limite pas au salaire, et les DRH ont aussi à faire valoir tout un ensemble de conditions, d’avantages et d’engagements sociaux qui doivent être intégrées de façon cohérente et lisible à la rétribution globale. Ces éléments varient évidemment selon les entreprises, mais la problématique de leur communication efficace et durable est décisive : protections sociales, intéressements, épargne d’entreprise, participation, tickets restaurants, aide au transport, politique de frais, formation et évolution professionnelle, règles d’augmentation, le cas échéant dotation du Comité d’entreprise. La liste n’est pas exhaustive. Les dotations en matériel et les conditions d’exercice et de flexibilité du travail peuvent également en faire partie dans certaines professions.
Le Bilan Social Individuel (BSI) : un outil de transparence et de cohérence
Certes, les avantages ajoutés au salaire sont souvent évoqués dans les entretiens de recrutement, mais cela se fait souvent de façon plus ou moins informelle, selon le soin que l’employeur potentiel veut accorder à l’expérience candidat. Informations que le salarié une fois en poste devra glaner auprès de sa DRH ou de son manager, avec parfois quelques surprises…
Un Bilan Social Individuel (BSI) constitue donc d’abord un outil de cohérence : il rassemble en un document unique toutes les composantes d’une rémunération globale, structurée pour donner du sens à la politique menée par la DRH. Il donne ainsi à chaque salarié un état de lieux clair et exhaustif, chiffré et concret, de ce à quoi l’entreprise s’engage vis-à-vis de lui en contre partie de sa collaboration à sa performance, avec toutes les explications nécessaires à la lisibilité de sa propre situation. Il peut s’y rapporter quand il le souhaite pour se faire une idée juste de sa rétribution ; et l’entreprise peut y avoir recours pour refaire prendre conscience de la qualité de la relation contractuelle qui les unit.
Le BSI est un outil qui permet à une entreprise de communiquer en masse de manière personnalisée et individualisée.
Le BSI : un outil pour la marque employeur
La transparence et la cohérence sont des facteurs puissants d’engagement pour les salariés. Rien n’est pire que la suspicion engendrée par le flou et les promesses qui semblent davantage servir l’image que la réalité de ce qui est vécu, collectivement et individuellement. Une communication RH claire et transparente sur les engagements de l’entreprise, dans un document unique et toujours à disposition, est un atout important pour garder ses talents et à en attirer de nouveau, grâce à de la cooptation : un collaborateur satisfait et motivé parlera de son entreprise autour de lui et donnera envie aux autres de le rejoindre.
Le BSI peut ainsi engendrer un changement d’état d’esprit et contribuer à faire adhérer les collaborateurs au projet d’entreprise. Le DRH d’un groupe de grande distribution témoigne ; « Avant la mise en place du bilan social individuel nous avions des difficultés à recruter des vendeurs pour les soirées et les weekends end. Depuis la mise en place du BSI, les salariés ont pris conscience de l’intérêt à faire des heures supplémentaires, les demandes se sont multipliées et nous ne prenons dorénavant que les meilleurs vendeurs. »
Le BSI un outil d’efficacité pour la performance de la DRH
Outre que le BSI permet de libérer les responsables ressources humaines de nombres de demandes individuelles d’information des salariés, des exemplaires types de ce document sont de plus en plus utilisés par les équipes de recrutement pour présenter aux nouveaux arrivants l’ensemble de la rémunération et des avantages proposés par la société de manière simple et concrète.
Pour assurer le succès de l’appropriation du BSI par les utilisateurs, la DRH doit s’appuyer sur plusieurs facteurs constitutifs de sa performance :
- La confidentialité des données et la fiabilité des informations
Les données répertoriées dans le bilan social individuel sont sensibles et confidentielles. Toute erreur peut avoir un impact social néfaste et induire un effet contraire à ceux escomptés. Or les informations personnelles sont parfois mal renseignées et l’actualisation des données – extraction, récolte et consolidation – est une activité majeure et souvent chronophage. Le BSI est souvent réalisé à partir des informations issues du SIRH, et la qualité et les fonctionnalités de ce dernier s’avèrent souvent décisives : il est important, que les données ne soient pas manipulées pour respecter la confidentialité et la fiabilité des données, ce que permet un outil intégré.
- Une communication originale et créative
Véritable outil de communication RH, le BSI véhicule des valeurs ainsi qu’une culture propre à l’entreprise. Le document doit être agréable à lire, aéré et les chiffres et les mots employés doivent être clairs et compréhensibles par tous.
Il est nécessaire d’informer les instances représentatives et les syndicats sur les objectifs et les enjeux poursuivis dès le début d’un projet de mise en place d’un BSI. Il est important qu’il soit perçu comme un outil utile, pédagogique, amenant plus de transparence et non comme un moyen « de limiter la hausse des salaires ».
L’équipe ressources humaines peut également présenter la méthodologie et le document final aux managers et à la direction générale afin qu’ils puissent répondre aux questions de leurs collaborateurs.
Là encore, l’avantage d’avoir un outil de création avec des possibilités multiples est de stimuler la créativité et d’être libre de concevoir de manière guidée ou autonome, un document personnalisable et attractif, offrant une cohérence visuelle et une mise en page claire
- Le choix d’un prestataire partenaire
Faire appel à une aide extérieure peut s’avérer être une stratégie payante. Il s’agit, comme nous l’avons dit, d’assurer une confidentialité et une sécurisation des données sans faille ; mais aussi de proposer un BSI complet, valorisant les avantages comparatifs de l’entreprise par rapport à son secteur.
Aujourd’hui, de nouvelles manières de concevoir le BSI apparaissent et rendent son approche plus simple, réduisent les délais de mise en place et les coûts induits. C’est pourquoi il est recommandé de choisir un partenaire qui couvre l’ensemble des étapes de production d’un BSI, de la mise en cohérence des données internes et externes, au partage, au stockage et à l’archivage.
Conclusion : Le BSI est un outil de crédibilité
Le BSI influe positivement sur les collaborateurs. L’intérêt suscité par la première démarche est renforcé lors du renouvellement de l’opération, parce que le collaborateur peut comparer sa situation à l’année précédente. L’entreprise montre ainsi qu’elle les écoute, qu’elle prend du temps pour eux, qu’elle cherche des idées et qu’elle prend des initiatives. En communicant de manière transparente afin de transmettre des messages clairs et pertinents, elle met en évidence la notion de respect, gagne en crédibilité et renforce la confiance de tous et chacun.