Dans l'arène du management, l'intelligence artificielle se présente comme le super-héros, prêt à intervenir pour optimiser les processus et permettre à chaque individu de briller dans ses domaines d'expertise. En regardant vers l'avenir, nous entrevoyons le Lean Management comme un partenariat homme-machine, où l'efficacité opérationnelle cède la place à une meilleure reconnaissance de nos collaborateurs, de leurs compétences et de l'écosystème dans lequel nous évoluons. Cette évolution promet une symbiose harmonieuse entre technologie et capital humain, propice à une productivité durable et à une innovation continue .. SI tant est que nous soyons prêts à nous éduquer !
L’humain, le cœur du réacteur
Vous pensiez que l’IA allait régir notre quotidien ? S’il est vrai que cette nouvelle intelligence va modifier notre paysage, il n’en demeure pas moins que nous gardons la main sur l’IA. Avec ses bons et ses moins bons côtés.
Saviez-vous que c’est l’intelligence artificielle qui a permis d’orchestrer le débarquement en Normandie et par conséquent, de nous faire gagner la seconde guerre mondiale ? Vous pensez que tel ChatGPT, j’hallucine ? Et bien non.
En 1939, Alan Turin finit de développer une énorme machine (vraiment très grande, prenant la place d’un hangar) qui permettait de comprendre les messages codés allemands, messages dont le code changeait chaque jour selon une décision elle-même aléatoire. Le pari semblait fou, et la création de cette machine incroyable, de notre toute première IA, a suscité bien des tensions en cette période déjà anxiogène. Mais Alan Turin, en dépit de ses nombreux échecs, n’a rien lâché. Et le pari fut gagnant. C’est ainsi que nous avons été informés de la prochaine prise d’assaut des troupes allemandes et que nous avons pu anticiper cette action et préparer une offensive secrète à la hauteur. Le débarquement sur les plages de Normandie.
Est-ce que l’IA seule a pu suffire ? Non, bien sûr que non. Le retraitement humain doublé de son intelligence prédictive et stratégique a permis la création de la stratégie du débarquement. Cette IA n’a été que l’outil permettant de connaitre le positionnement de l’autre en comprenant les messages allemands. Ce faisant, nos troupes, agiles et agissant pour le bien de notre pays, ont pu tirer des bénéfices stratégiques, utilisés à bon escient. Retenez bien ce fait important. L’IA n’est rien sans nous autres, pauvres humains.
Et c’est toujours le cas aujourd’hui. L’intelligence artificielle dont nous avons si peur aujourd’hui n’est rien sans un retraitement humain. Tout comme l’intelligence artificielle n’est rien sans une programmation humaine préalable. L’humain reste donc au cœur du réacteur.
Pourquoi ? Parce que malgré l’utilisation sévèrement jugée comme étant l’outil de prédilection des feignants et des incompétents, l’IA, selon l’OCDE, dans son étude menée l’été 2023 (hier donc), montre que les outils d’IA les plus utilisés sont ceux qui répondent à un besoin de fournir des tâches cognitives non répétitives. En somme, la majeure partie des utilisations de l’IA consiste à nous communiquer une information ou réaliser une tâche unique sans valeur ajoutée intellectuelle. Nous retrouvons ainsi les applications dédiées à la reconnaissance des pistes musicales, à la reconnaissance du langage, à la traduction, aux jeux de stratégie abstraite (comme les échecs), à la modélisation du langage, aux réponses à des questions visuelles, à la reconnaissance et à la génération d’images, à la compréhension de la lecture ainsi qu’aux jeux vidéo en temps réel. Vous reconnaîtrez ici certaines de vos propres usages du quotidien, déjà bien intégrés. Qui n’a jamais utilisé un traducteur en ligne, ou une plateforme de musique ? Et honnêtement, de vous à vous, peur ou pas peur de ce quotidien ? Pensez vous faire diminuer votre intellect parce que vous utilisez ce type d’applications ? Non ? Vous avez raison !
Se reposer sur ses lauriers, une nouveauté ?
Mais alors, pourquoi pensons-nous que l’IA nous rend feignant ou débilitant ? Parce que l’on peut « pomper » dessus. Mais, honnêtement, là encore, ce fait existe depuis toujours. Depuis le jour où nous avons eu accès aux livres (ce qui commence à dater …), nous avons pu prendre le pli de copier. Comme pour l’utilisation de l’IA, il ne tient qu’à nous de nous servir des livres pour approfondir nos connaissances et nos compétences, ou bien de s’en servir pour nous faire passer pour ce que nous ne sommes pas. Ce qui, indubitablement, finira par se voir. Rappelons-nous de ces exposés insipides qui nous prenaient la tête. Que faisions nous ? Nous recopions les livres. Mais cela prenait du temps, en recherche du bon bouquin, puis en réécriture et puis cela se voyait aussi. Aujourd’hui, l’IA cherche toute seule toutes les informations. Et nous rédige en quelques secondes ce que nous mettions parfois plusieurs jours à faire. Oui, l’IA renforce notre fainéantise. Mais uniquement lorsque nous le sommes. C’est ce que l’on appelle un biais. Néanmoins, est-ce qu’une personne incompétente va pouvoir devenir plus compétente grâce à l’IA ? Oui, si elle utilise sa capacité à l’esprit critique. Non, si elle se contente des réponses données par l’IA. En effet, lorsque nous sommes enclins à « copier » quelque chose, c’est, la plupart du temps, que nous ne disposons pas de compétences ou de connaissances sur le sujet. Cette méconnaissance du sujet met en danger le rendu final car nous sommes alors incapables de déterminer si la réponse apportée par l’IA est juste ou bien si elle relève de ce que l’on appelle une hallucination. Hallucinations de l’IA … La nature (et l’IA) ont horreur du vide. Aussi, l’IA préférera vous donner une réponse inventée de toute pièce (comme vous parler d’œuf de vache à une époque, il y a encore 2 mois) plutôt que de vous dire qu’elle ne sait pas. Également, l’IA s’alimente des informations que nous lui donnons, informations potentiellement fausses. Aussi, sans esprit critique, sans capacité à savoir si les réponses données sont correctes ou non, nous tenons pour acquis les données générées par l’IA. Alors même que cette IA n’est rien d’autre qu’une combinaisons de suite logiques et rationnelles alternatives afin de rédiger une réponse, potentiellement fausse donc. Cet avocat américain en a payé les frais. Il a soumis au procureur toute une plaidoirie rédigée via une IA. Il été fier ! Quelle beauté dans sa plaidoirie ! Quel gain de temps en matière de rédaction. Puis le procureur le convoqua « Maître, vous citez 10 arrêtés qui n’existent pas. Votre plaidoirie est rejetée ». Outch ! Autant vous dire que la seule chose qui, dorénavant, permettra à cet avocat de devenir compétent, c’est de bosser ses textes de lois ! Il en sera de même dans vos entreprises. Soyez sans crainte vis-à-vis d’un usage interne de l’IA par vos collaborateurs. Vous démasquerez les petits filous sans aucun problème.
Economisez le temps gaspillé
Là où l’IA est particulièrement intéressante c’est nous avons déjà une forme de compétences et de connaissance liée au sujet proposé à l’IA. Dès lors, elle nous permet de réaliser des tâches que nous maîtrisons mais qui ne viennent pas nourrir notre intellect ou qui nous prenne trop de temps. Tout ce que nous savons faire et qui nourrit notre intellect, nous le gardons à la main, et c’est bien normal. Quand on aime, on se sent bien, on avance et on prend plaisir à exécuter la tâche. Cependant, face à une tâche nécessaire mais n’amenant pas de valeur ajoutée à notre intellect, nous nous sentons rebutés par la tâche. Ce qui, petit à petit peut conduire au bore out, l’ennui au travail entraînant un mal-être proche de la dépression. Et c’est là que l’IA peut devenir notre meilleur ami. Prenons l’exemple d’un designer. Le contouring d’une image est nécessaire afin de pouvoir l’insérer dans une toute autre image. Mais ce contouring, pour un seul personnage, prenais en moyenne 1h au designer. Et cela ne valorisait absolument pas son travail. Aujourd’hui, des IA permettent de faire ce contouring en l’espace de 5 à 10 secondes. Cela laisse donc 1h supplémentaire au designer pour exprimer sa créativité autour de l’image finale ou bien sur un tout autre sujet. Cette même heure diminue la charge mentale du designer en lui permettant de ne pas s’agacer sur cette tâche ni de se sentir pressé par le temps. Si ça ce n’est pas du Lean Management dans toute sa splendeur, je n’y connais rien ! Et, en bout de course, remplacera-t-on ce designer ? Absolument pas. Parce qu’il (ou elle) a ses propres biais cognitifs qu’aucune IA ne saura jamais remplacer. La plus-value intellectuelle, créative ou encore émotionnelle ne pourra jamais être remplacé par une IA. Oui, certaines essayent, j’ai eu l’occasion de tester cela récemment. Mais cela ne fonctionne pas. L’humain aime l’humain et ne s’en passera pas. Une banque française a tenté l’expérience de mettre un robot à l’accueil à la place d’un agent d’accueil. Le constat a été immédiat. Aucun client de la banque ne souhaitait s’adresser à ce robot, pourtant bien réalisé et flagrant de réalisme. C’est ainsi, et tant mieux. Malgré toutes nos chamailleries quotidiennes, l’humain aime l’humain.
Mais l’humain aime aussi tous ces petits gadgets qui nous simplifient le quotidien. Rendez vous compte que cela fait plusieurs années que nous avons des IA chez nous. Des IA dites directionnelles. Vous possédez un lave-vaisselle ou une machine à laver ? Vous avez donc une IA directionnelle chez vous. Vous possédez un GPS ? Vous avez une IA directionnelle chez vous. Qu’est-ce que cette IA directionnelle qui ne nous fait pas peur ? C’est une IA a qui on donne une direction, une programmation. L’humain lui a donné une multitude de data (de données) afin de programmer ses choix et ses actions. Et sans nouvelles datas, l’IA directionnelle perd en pertinence. Par exemple, Waze va vous proposer les routes programmées et vous enverra sur un chantier si aucun utilisateur n’a dénoncé la route fermée. Google est lui aussi une IA directionnelle. C’est bien pour cela que l’on dépense du temps, de l’énergie et parfois même de l’argent afin de travailler sur notre référencement. En faisant cela, nous cherchons simplement à programmer différemment la façon dont Google va faire émerger ses résultats. En somme, notre quotidien est déjà envahi par l’IA, depuis plusieurs années. Mais il est vrai que cette IA demeurait directionnelle.
Reconnaitre la valeur du travail dans les yeux de l’IA
Ce qui nous effraie aujourd’hui, c’est le fait que l’IA soit devenue générationnelle. Autrement dit, on ne programme plus un logiciel pour répondre strictement à une demande. Aujourd’hui, on apprend à un logiciel à apprendre seul les données qu’on lui envoie. Et c’est bien cela qui effraie. Car l’humain n’est pas capable d’apprendre aussi vite (sauf peut être le créateur de Microsoft ou de Facebook, mais c’est une autre histoire). Ce qui nous effraie également c’est le temps accéléré. De tous temps, nous avons connu des révolutions industrielles ou technologiques. Mais la puissance de nos machines était telle que le changement arrivait doucement, nous avions le temps de le comprendre et de nous en saisir. Et c’est d’ailleurs bien l’absence de machines suffisant puissantes qui a stoppé la recherche et le développement de l’IA entre les années 1958 et 1980. Mais les machines d’aujourd’hui sont d’une telle puissance qu’elles accélèrent le temps du changement, une accélération à laquelle, il est vrai, aucun d’entre nous n’était prêt. C’est cette absence de temps dans le changement qui nous effraie. Pour autant, les faits sont là. Plus de 20% de nos collaborateurs utilisent l’IA au quotidien depuis bientôt deux ans. Mais 60 % d’entre eux ne le diront jamais à leur supérieur par peur d’être jugé comme étant feignant ou hypocrite, ou encore par peur de se faire licencier. En parallèle, plus de 78% de nos futurs collaborateurs utilisent l’IA à un tel point qu’ils se disent prêts à refuser de travailler pour une entreprise qui ne l’utiliserait pas. Vous cherchez à (re)devenir attractif pour les talents ? Voilà donc une piste intéressante à exploiter.
Éduquer la valeur IA à notre éco-système
Pourquoi cet engouement chez les jeunes ? Parce qu’ils sont feignants ? Oui, peut-être, pour certains d’entre eux. Et cela pose la question de l’éducation. J’ai eu la chance d’assister à une conférence donnée par Yann Ferguson, docteur en sociologie à Inria dont les travaux portent sur les relations entre les travailleurs et les applications de l'intelligence artificielle. Un férue en la matière donc. Pourtant, ce jour-là, face à sa fille qui devait rédiger son rapport de stage de 3ième, alors même qu’elle s’énervait de ne pas savoir comment faire, et que lui-même avoue s’énerver de la voir s’énerver, il nous informe avoir pensé à laisser faire une IA. Mais il ne céda pas à la « facilité ». Yann Ferguson sait qu’apprendre à écrire 20 pages aujourd’hui, c’est acquérir le début de la compétence qui permet d’en rédiger 100 sur un mémoire demain puis 800 sur une thèse après-demain. Il ne sait pas encore quelle direction d’étude prendra sa fille, mais il lui laisse l’opportunité d’apprendre, de se tromper, d’apprendre encore de ses erreurs et de recommencer. Plus tard, un fait tout aussi anodin que poétique lui confirmera sa conviction. Le sourire que sa fille arborait lorsqu’elle eut entre les mains le fruit de son travail imprimé.
L’éducation que nous donnons à nos enfants joue un rôle profond dans cette évolution de l’IA. Ils utiliseront l’IA, peu importe ce que nous ferons. Mais l’éducation que nous leur donnons leur permettra de s’en servir à bon escient, afin d’interroger sur des sujets qu’ils connaissent voire maîtrisent déjà et pour pouvoir exercer leur esprit critique face à la réponse donnée. Aussi, chacun de ses enfants pourra finir avocat, mais ne sera pas radié pour pompage d’hallucinations comme notre cher avocat américain. L’éducation tiendra également dans les limites de l’IA relatives à l’éthique et à l’inclusion. A l’origine, l’IA a été créé par des hommes. Blancs. De classe sociale supérieure. Aussi, bien que ces aspects soient intégrés dans les évolutions de l’IA à venir, l’IA est malheureusement encore capable de discriminer des personnes au profit d’autres. Cela devient de plus en plus rare, mais sachons coupler l’éthique à notre esprit critique.
En fin de compte, ce qui attire nos jeunes, mais aussi nos utilisateurs en cours, repose sur deux notions fortes. Évacuer les tâches sans plus-value intellectuelle. Mais ils sont aussi très attirés par la capacité qu’a l’IA à ouvrir de nouveaux horizons. Car vous avez beau maîtriser un sujet, vous pouvez continuellement apprendre sur ce même sujet. L’IA, qui recense bien plus d’informations que ce que nous ne pourrions jamais en absorber en une fois, ouvre de nouvelles perspectives de réflexion intellectuelle. Aussi, si l’IA a d’abord été mise au service de la productivité, ce qui attire le plus aujourd’hui c’est la capacité à accroître notre créativité, l’ouverture du champ des possibles vers l’innovation et donc, par voie de conséquence, l’inspiration.
Ce qui nous amène à l’utilisation de l’IA au sein de nos entreprises.
Cultivez la valeur Humain - IA
Commençons par un aspect très pratico-pratique du quotidien de certaines entreprises. Combien d’accident du travail avez-vous connu du fait de manutention dangereuse ? Combien de refus de produit pour manque de conformité avez-vous essuyé ? Combien d’arrêts de ligne de production dénombrez vous en jours et en chiffre d’affaires perdu par manque d’anticipation d’une panne ? Et quels impacts avons-nous en matière de dialogue social, de médiatisation néfaste et de turnover ? Comptez et calculez. Tant en protection de vos collaborateurs qu’en perte sèche financière qu’en dégradation de votre réputation. L’IA, via des robots, peut résoudre ces problématiques. Pour autant, ces IA ne remplaceront pas les hommes et les femmes qui exercent les métiers afférents. L’IA va venir sécuriser leur travail, au bénéfice de votre propre qualité, tout en minimisant le risque humain et social. Pourquoi ? Parce que le cerveau le plus puissant restera toujours celui de l’humain. Parce que le corps le plus puissant restera toujours celui de l’humain. Je vous donne un exemple. Je tombe et je me foule la cheville. Mon cerveau va envoyer des messages à mon corps qui va utiliser les autres membres de mon corps pour me permettre de me hisser jusqu’à un lieu où je serai en sécurité, afin de ne pas plus me blesser. Un robot, même avec une IA incroyablement bien conçue, n’avancera plus face à une chute. En moyenne, un robot à 36 articulations, donc 36 moteurs. Un moteur lâche ou s’abime ? C’est tout le robot qui ne bouge plus. Autre notion. Face à une situation provoquant une émotion (ce qui nous arrive plutôt régulièrement, vous en conviendrez), nous avons une intuition primaire et animale quoiqu’intellectualisée, qui nous permet de réagir immédiatement et de pouvoir rire, fuir, pleurer, évincer l’autre, attaquer, nous sécuriser et rire encore. L’IA ne sait pas imiter notre intuition. L’IA n’est plus ni moins qu’une imitation de notre comportement cognitif émis par des algorithmes analysant des données et tentant de résoudre des problèmes ou de prendre des décisions. Mais l’IA ne sait pas anticiper. Et c’est bien notre capacité de projection et d’intuition qui nous permet d’anticiper. Ce que donc l’IA est incapable de faire.
Se consacrez enfin à ce qui a de l’importance : l’autre
Et c’est pourtant bien cette intuition et cette anticipation qui gouvernent nos choix. Je reprendrai la phrase de Philippe Roussel, Président de l’association Robotics Place, qui nous dit « les robots et l’IA ne viendront pas remplacer l’Homme dans son travail, mais ils vont permettre de rendre leur travail plus humain ». Et c’est bien cette humanité, décrit dans toute son envergure au travers des politiques RH et RSE, qu’une majorité du marché du travail recherche aujourd’hui. Pour recruter, savoir ce que vous faites est devenu secondaire. On veut d’abord savoir qui vous êtes. D’où l’importance de savoir communiquer sur vos 3V, votre Vision, votre Volonté et vos Valeurs. Et ça, l’IA ne sait pas faire. C’est intrinsèque à vous et à votre entreprise. Vous êtes uniques, sachez le rester. Cette attraction des talents vaut aussi dans la conclusion de vos contrats. Que ce soit pour changer de fournisseur, lever des fonds ou encore conclure de nouveaux partenariats, c’est vous que l’on choisit avant votre produit ou votre service. Et ça, l’IA n’y changera rien. Mais l’IA pourra vous aider à rédiger un bon communiqué de presse, en reprenant les datas dont vous l’aurez nourri. L’IA ne choisira pas votre futur(e) collaborateur(trice), car vous seul saurez ressentir ce « feeling ». l’IA ne saura pas comment manager une équipe, mais pourra facilement vous donner des exemples de ce qui ce fait ailleurs et qui pourra alors vous inspirer. L’IA ne pourra pas changer un robinet qui fuit, mais pourra vous faire connaitre des techniques que peut être que vous ne connaissiez pas. L’IA ne va négocier à votre place, mais elle pourra vous aider à structurer votre argumentaire. L’IA ne pourra pas prédire les objections découlant de votre argumentaire, mais elle pourra vous aider à répondre à celles que vous aurez su anticiper. L’IA ne donnera pas la connaissance ou la maîtrise, elle va venir soulager un pan de votre quotidien en réalisant ces tâches improductives mais tellement nécessaires pour l’entreprise. L’IA ne fera pas votre travail à votre place, mais elle vous libérera du temps pour les sujets vraiment importants de votre entreprise. Pour LE sujet vraiment important de votre entreprise. Le management et le fonctionnement RH de tout l’éco-système de votre entreprise, ceux qui guident la croissance sociale au profit de votre croissance économique stable. Votre éco-système ne sera pas remplacé, ou si peu. Il nous appartient donc de pouvoir projeter les changements organisationnels, structurels et de productivité qui vont changer afin de préparer et former nos collaborateurs dès maintenant au changement profond de leurs tâches, voire de leur métier, afin de soutenir leur mobilité professionnelle au milieu de cette révolution technologique. Et finalement, cela tombe bien. L’IA nous libérant de temps, nous pouvons enfin nous pencher sur ces sujets à forte valeur ajoutée, sur les sujets relatifs à l’humain. Enfin ! Avouez que l’ironie est belle. Il aura fallu attendre l’arrivée d’une programmation informatique sans émotion pour nous permettre d’ouvrir les yeux sur l’humain, le vrai. Celui qui respire et qui ressent. Et c’est tant mieux. Car ce sont bien les hommes et les femmes qui travaillent pour nous qui font de notre entreprise ce qu’elle est. Nous ne sommes qu’une tête, ils en sont le corps vivant et vibrant. Il était temps que nous commencions à les prendre en compte, même si un long travail reste à mener en ce sens.
Alors oui, il faut savoir se protéger. Se protéger du petit filou incompétent qui va pomper l’IA. Et se protéger des données dont on abreuve l’IA car rien ne nous protège pour l’heure. Mais l’IA est un merveilleux outil de Lean Management, de réappropriation des missions humaines à laquelle il est plus qu’impératif de répondre et de sécurisation physique dans le monde du travail. Sachez vous en saisir. Et sachez garder l’esprit critique face aux possibles hallucinations de l’IA. Sachez éduquer votre éco-système, vos collaborateurs, vos partenaires, vos clients. Sachez utiliser l’IA pour ce qu’elle a de plus beau à donner. Et délaissez le reste.
Enfin, rappelez-vous toujours. Il n’y a que l’humain pour décider d’allumer, nourrir et d’éteindre l’IA. L’IA, tout comme les chats, ne prendront pas le contrôle du monde. Vous, oui ! Alors ? Vous commencez par quoi ?
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