par Peur des hauteurs, des espaces fermés, ou encore de petites créatures apparemment innocentes telles que les serpents et araignées…
Nous avons tous cette chose ou situation qui accélère notre rythme cardiaque, tend notre corps et nous fait même parfois pousser une suée à sa simple vue.
Les peurs et phobies sont intrinsèques à notre condition humaine, et même les plus téméraires d’entre nous ont un jour dû faire face à une situation qui leur a donné les chochottes.
Mais que se passe-t-il quand ces peurs sont si fortes, si omniprésentes qu’elles empiètent sur notre capacité à faire correctement notre boulot ? Sommes-nous capables d’en parler ouvertement, ou faisons-nous de notre mieux pour que personne ne remarque rien ?
Les équipes de LiveCareer ont ainsi interrogé plus de 1000 employés afin de comprendre ce qui leur donne des sueurs froides, et si leur travail est un endroit où ils peuvent partager sans honte leur vulnérabilité.
Les peurs n’épargnent (presque) personne
Les chiffres sont pour le moins effrayants : 9 personnes sur 10 ont des peurs qui affectent leur vie professionnelle. C’est donc une réalité qui n’épargne personne. Il en va de même pour les phobies, qui, elles aussi, touchent une large partie des employés interrogés.
Mais quelles sont donc ces peurs qui affectent tant ces employés ? Vous l’aurez deviné, ce n’est pas la peur des araignées ou du vide qui les tourmente le plus dans leur quotidien au travail : à moins peut-être de travailler dans une tour de 100 étages avec de grandes baies vitrées ou dans la jungle amazonienne, ces phobies ne devraient pas être un frein à la productivité au bureau.
Ce qui tourmente le plus les employés, ce sont ainsi des craintes liées directement à leur emploi. Bref, des choses auxquelles ils doivent faire face au quotidien. Les peurs les plus citées sont ainsi la prise de décision, le poids des responsabilités ainsi que la prise en parole en public. Pour faire court, ce qui nous effraie le plus finalement, c’est la pression liée aux tâches qui nous incombent.
La vie d’adulte n’est en effet pas de tout repos, et lorsque s’ajoutent à nos obligations personnelles de grandes responsabilités au travail, la panique peut rapidement s’installer.
Pour ce qui est de la prise en parole en public, c’est une phobie bien connue : avoir des dizaines de paires d’yeux rivés sur soi a de quoi donner des sueurs froides. Si l’émergence du télétravail a été une aubaine pour les employés les plus introvertis, devoir diriger une présentation sur Zoom devant toute l’équipe n’est pas tout à fait rassurant non plus.
La peur, l’anxiété, l’appréhension sont donc des réalités omniprésentes sur le lieu de travail. Mais quand nos craintes nous assaillent, sommes-nous prêts à en parler ?
Des épaules pour pleurer
Voilà de quoi contredire les plus cyniques d’entre nous. Si les peurs sont omniprésentes sur le lieu de travail, le sont aussi les gentils collègues prêts à nous accorder une oreille attentive. En effet, 40 % des employés interrogés ont déclaré s’être ouvert à un de leurs collègues sur les craintes qui les assaillent.
Mais ce n’est pas tout. Loin des clichés des boss sévères qui ne sont contents que lorsqu’ils voient leurs employés trimer sans relâche, certains d’entre eux sont aussi prêts à écouter avec attention les problèmes dont font face leurs employés. Les RH sont enfin aussi un endroit où il fait bon se confier.
Tout n’est néanmoins pas tout rose pour tout le monde. Les 20 % d’employés qui n’ont pas réussi à s’ouvrir sur leurs peurs au boulot ont fait ce choix tout d’abord par honte, mais aussi par manque de confiance en leurs collègues et par crainte que leurs peurs soient mal interprétées.
Le dernier point est particulièrement compréhensible : imaginez dire à votre boss qui vient de vous filer une tâche importante que vous ne pouvez pas la faire, car la prise de décision vous donne les chocottes. Ça risque de mal passer…
Conclusion
Les peurs sont partout, et se cachent même sous notre bureau au boulot. Les pressions liées aux modes de travail modernes et la culture du « toujours plus » peuvent en submerger plus d’un ou plus d’une.
Il est rassurant néanmoins de constater que partager ses difficultés avec son entourage professionnel est de plus en plus accepté. Et pour ceux dont les peurs deviennent une charge trop lourde, les rendez-vous chez le psy se sont aussi démocratisés : en effet, 7 personnes sur 10 ont déclaré avoir consulté un professionnel pour les aider à surmonter leurs peurs.
Enfin, de manière générale, 86 % des employés interrogés considèrent avoir assez de ressources pour les aider à vaincre leur peur.
La plus importante peur à surmonter reste donc celle de demander de l’aide quand nous en avons vraiment besoin.