La crise sanitaire s’enlise et les protocoles sanitaires évoluent régulièrement, si bien que depuis 2020, le contexte tend à créer une forme de lassitude au sein de la population. Un moral impactant le travail et la santé des salariés. C’est pourquoi, dans cette situation complexe, le management bienveillant prend réellement tout son sens.
Un contexte éreintant
Deux études récentes constatent la fatigue des Français. D’abord celle d’Ipsos-Jean Jaurès publiée en décembre indiquant que 17 % des individus interrogés citent la fatigue comme leur état d’esprit actuel (20 % sont des salariés du secteur privé). Et Santé publique France qui dévoile que 18 % des sondés montrent des signes d’un état dépressif (8 points de plus par rapport au niveau hors épidémie). Il faut dire que trois ans de pandémie, c’est long. L’activité économique a été durement touchée et l’organisation du travail largement impactée.
S’adapter pour mieux faire face
Une situation exceptionnelle obligeant - et encore aujourd’hui - employeurs et managers à transformer et à faire évoluer leur organisation et méthode d’encadrement, et les collaborateurs à s’adapter coûte que coûte à ce changement. Entre :
- la généralisation (à marche forcée) du télétravail et de la digitalisation,
- le présentiel et les protocoles sanitaires,
- la baisse d’activité,
- ou encore le recours au chômage partiel,
maintenir une cohésion d’équipe et un engagement à toute épreuve n’est pas si simple. Bien au contraire.
Une lassitude et une fatigue qui s’installent
Malgré les efforts consentis et les initiatives employées, le sentiment de lassitude gagne peu à peu du terrain et avec lui, la fatigue se confirme. Avec des conséquences sur la santé qui peuvent prendre la forme de burn-out, bore-out ou d’absentéisme. En ce début d’année 2022, la bienveillance, l’écoute et l’attention seront donc plus que jamais essentielles pour assurer le bien-être des collaborateurs et booster leur engagement. Mais comment faire alors pour continuer à les motiver malgré l’incertitude de la période actuelle ?
Tenir compte des attentes et des évolutions d’une organisation
L’une des clés réside dans la définition d’une politique managériale tenant compte de leurs attentes et des évolutions de l’organisation du travail. Ce n’est pas nouveau, mais elle doit à la fois :
- les encourager au travail hybride,
- leur offrir un équilibre entre vie personnelle et professionnelle,
- mieux valoriser les salariés,
- leur octroyer un droit à l’erreur,
- les rendre plus autonomes et responsables,
- ou encore leur accorder plus de confiance et une meilleure écoute.
Des axes qui, une fois déployés, vont participer à leur épanouissement et être ainsi source d’engagement et donc de performance pour l’entreprise.
Prendre son temps
Cependant, ces recommandations ne peuvent s’appliquer du jour au lendemain. Les collaborateurs doivent être accompagnés, soutenus et informés des changements, des évolutions et des transformations. Le manager est donc en première ligne. Cela prend du temps, même après trois ans de crise, mais est nécessaire pour l’équilibre de l’entreprise dont les repères sont bousculés. Une notion déterminante pour conserver le moral des salariés tout en affrontant un contexte économique et sanitaire complexe.
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