Quel était le propos couramment répandu sur la fonction paie avant la crise sanitaire ? Que c’était une activité technico-administrative fastidieuse : un peu la cinquième roue du carrosse, tant l’ensemble des efforts devait se porter sur la croissance économique des entreprises.
La crise sanitaire nous a tous contraint à nous recentrer sur quelques nécessités fondamentales : on a considéré que la vie humaine avait un prix suffisamment élevé pour qu’on y sacrifie l’économie. Certes, l’État a mis sur la table beaucoup d’argent, dépensant « quoi qu’il en coûte » pour soutenir les entreprises et permettre aux salariés – à la majorité d’entre eux – de continuer à toucher une part importante de leur salaire. Néanmoins, l’administration de ces opérations, pour le moins inhabituelles, s’est soldée en quelques mois par une multiplication impressionnante de nouvelles réglementations concernant notamment la sécurité, le télétravail et surtout la paie.
Subitement, la fonction paie s’est retrouvée au premier plan du simple fonctionnement – parfois en mode survie – des entreprises, à la base de la relation même qui les unit aux femmes et aux hommes qui en sont les salariés, de ce qui fait leur vie quotidienne ! Le personnel en charge a dû se mobiliser pour maintenir les systèmes de paie opérationnels, les équipes de paie étant souvent les seules restées sur place pendant la pandémie, obligées d’être présentes lorsque les outils de gestion à distance n’avaient pas été prévus ou ne fonctionnaient pas. Certaines entreprises ont dû entièrement contourner leurs systèmes sur site et exécuter la paie dans la panique directement via leurs banques, en rapprochant les écarts ultérieurement. La vérité est que de nombreuses entreprises en apparence solides ont davantage surmonté le premier confinement par chance que par maitrise ou habileté. Le second confinement a à peine amélioré la situation… voilà que le troisième est à nos portes ! Et le nombre de personnes humaines et de professionnels en désarroi ne fait que grandir.
Ces constats nous obligent à revoir nos certitudes et à évoluer profondément. Les responsables des RH et de la Finance doivent s’allier pour transformer le domaine de la paie auparavant négligé. L'intérêt est de trouver les bonnes synergies entre ces fonctions complémentaires que sont la Paie, les RH et la Finance, pour créer un impact significatif, réduire la complexité du système et améliorer l'efficacité. Il est temps de porter un nouveau regard sur la paie, une paie « juste » :
- « Juste », au sens de la justice : adopter de vraies politiques de rémunération équitables, ayant souci du marché et de l’égalité femmes/hommes, mais aussi de l’expérience collaborateur, de la gestion des talents, de l’organisation et de la gestion des temps intégrant du télétravail, etc.
- « Juste », au sens de la justesse : assurer que la paie, qui fonde la réalité du contrat – la relation entre l’employeur et l’employé, gage de confiance et d’engagement – ne comporte aucune erreur ni retard. Qu’elle soit conforme aux multiples réglementations et soit sécurisée.
De réelles marges de manœuvre naissent en effet de la combinaison entre la paie, les gestions des RH et de la stratégie financière des entreprises. Ne serait-ce, par exemple, qu’en exploitant les gisements de productivité́ liés à l’analyse des coûts cachés de la fonction RH et à leur optimisation, soit 25% du coût total ! C’est autant une question de Gestion RH que Financière, de relations sociales ou même de management.
C’est tout un renouvellement de la façon de penser et de considérer ses fondamentaux qui s’impose aujourd’hui aux entreprises. ADP a développé ces réflexions et des lignes d’actions concrètes dans un récent un livre blanc intitulé : « Prudent ou audacieux : portez un nouveau regard sur la paie ».
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