Micro-volontariat : la solution pour engager ses collaborateurs dans une démarche RSE sans empiéter sur leur productivité ?
Théorisée dans les années 1950 aux Etats-Unis, la RSE Responsabilité Sociale d’Entreprise ne connaît pourtant un engouement majeur que depuis une dizaine d’années. Aujourd’hui, de nombreuses entreprises comprennent que la RSE est un outil majeur pour l’attractivité des nouveaux collaborateurs et dans la fidélisation de ceux déjà en poste.
En Septembre 2019, l’enquête réalisée par l’Ifop affirme que 58 % des personnes interrogées pensent que la politique RSE d'une entreprise est un critère important au moment de choisir d'y travailler.[1]
Ce sont les grands groupes qui ont commencé à travailler sur leur RSE en créant des services dont la mission est de créer et d’animation leurs actions. D’autres vont encore plus loin, en proposant un forfait d’heures dédié aux actions de RSE et rémunéré au même niveau que des heures travaillées. C’est par exemple le cas de Schneider Electric qui octroie 20 heures par an à chaque collaborateur du groupe afin qu’ils puissent se consacrer à des missions bénévoles auprès d’associations.
Les champs d’actions proposés sont larges : environnement, emploi, insertion, aide aux personnes défavorisées, santé, etc.
Cependant, toutes les entreprises n’ont pas les moyens humains ou financiers de proposer ce type de programme à leurs collaborateurs.
En 2017, l’enquête « Baromètre 2017 des enjeux du RSE démontrait que 71 % des personnes interrogées estiment que leur entreprise devrait s’engager plus qu’elle ne le fait aujourd’hui sur les sujets sociaux et environnementaux. [2]
Il est vrai que pour bon nombre d’entre elles, PME ou TPE en particulier, le temps passé par un collaborateur à la réalisation d’une mission bénévole se ressent très rapidement sur l’organisation de la structure.
Or, ces entreprises ont également besoin de se rendre attractives aux yeux des candidats et de fidéliser leurs collaborateurs…
Le micro-bénévolat, c’est la possibilité de s’investir dans une cause tout en restant maître de son temps, avec une adaptation de son implication en fonction de son agenda.
Les actions de micro-bénévolat peuvent ainsi devenir une solution permettant de satisfaire collaborateurs et gérants d’entreprise.
Ces missions courtes et peu engageantes sont plus facilement réalisables par le collaborateur qui n’a pas besoin de s’absenter une journée ou plus.
Certaines missions peuvent même s’adapter aux agendas des personnes leur laissant ainsi la possibilité de gérer leur investissement en fonction de leurs contraintes personnelles et professionnelles.
En effet, si 1 Français sur 4 donne déjà gratuitement de son temps, 39 % de ceux qui ne l’ont jamais fait, déclarent que cela est dû au manque de temps. [3]
Conscientes des besoins spécifiques de ces entreprises, des plateformes voient notamment le jour pour rendre simple, la gestion des engagements des salariés dans des actions bénévoles.
Elles centralisent des associations qui proposent des actions plus ou moins longues auxquelles les collaborateurs d’une entreprise vont pouvoir participer.
Associé à du mécénat de compétence, ces missions de compétences lorsqu’elles sont réalisées pour une structure reconnue d’intérêt général, donnent droit à une réduction d’impôt égale à 60 % de leur montant dans la limite de 0,5 % du chiffre d’affaires de l’entreprise.
Grâce aux missions de micro-bénévolat, toutes les entreprises deviennent en mesure de mettre en place une politique RSE conforme aux valeurs qu’elles portent. Elles offrent ainsi la possibilité, à l’ensemble de leurs collaborateurs, de contribuer à une action sociale.
Elles augmentent de ce fait leur attractivité auprès des étudiants, renforcent la fidélisation de leurs collaborateurs, (70 % des salariés déclarent qu’ils seraient plus “loyaux” et plus “fidèles” envers leur employeur si ce dernier était réellement investi dans une démarche de responsabilité.[4]) et améliorent par conséquence leur productivité.
Newsletter RH info
INSCRIVEZ-VOUS !